Écriture & Confinement
L'écriture ou le temps suspendu
Pour ce premier article, je comptais vous parler écriture, dynamisme apporté par un nouveau sujet de travail, mouvement de l’inspiration… Que des grandes idées…
Et l’ironie de la situation m’a interpelée : le lancement de ce blog allait coïncider avec une grande période d’arrêt généralisé : le confinement. Paradoxe.
Puis assez vite j’ai réalisé que cette « coïncidence » n’en était pas une, et cette idée m’a beaucoup plu : ce temps « physique » offert par le confinement est devenu finalement un temps tellement symbolique… Comme un temps pour soi.
Sans minimiser les conséquences humaines, sanitaires et économiques de cette crise, j’ai vraiment adoré cette « pause imposée », et je l’ai accueillie comme une exceptionnelle opportunité d’un retour à l’essentiel.
Au-delà de l’inquiétude ressentie sur ce que sera demain, au-delà de la tristesse d’être éloignée de mes proches, le confinement restera pour moi une période pleine d’authenticité, spirituellement puissante et intellectuellement intense. Beaucoup d’idées sont nées pendant ces journées (et nuits !) de temps suspendu…
J’ai tellement aimé cette absence d’horaires, de bruit. Avoir le temps de m’ennuyer, de réfléchir, de lire davantage.
Je sais maintenant qu’il restera une trace de cet apaisement ressenti. Je ne travaillerai plus de la même façon désormais, je n’écrirai plus de la même façon.
Je sais désormais quelle disponibilité d’esprit il me faut pour écrire plus efficacement… Il ne reste plus qu’à la maintenir….aussi longtemps que possible.
(1) Comment
Mon avis, tu le connais déjà, nous avions échangé par texto sur cette période hyper étrange…comme « par hasard », j’ouvre ton blog après avoir terminé par écrit pour moi une première récapitulation de la période mars-avril-mai-juin dans l’EN, et bien sûr au fil des réalités professionnelles viennent s’entremêler les événements privés. ça fait joli et coloré, comme un travail de tisserand! Dernière année complète au sein du collège, qui finalement n’aura pas été complète, premier petit-enfant alors que je m’étais préparée à ne jamais devenir grand-mère…finalement ce COVID, devenu récemment un mot féminin, m’aura fait comprendre puissamment que l’avenir est toujours incertain, que réserver des billets de spectacle ou d’avion, remplir un agenda (ou un cahier de textes!) n’est qu’une illusion de notre toute-puissance face au temps et à la vie.
Sans doute aurai-je besoin de quelques rappels encore!
D’ici là, je te souhaite bonne et belle route, et je t’embrasse comme je t’aime.